Interview de Louise Gaggini par Estelle Verner – Platinium Magazine
Littérature

In Vivo
2015 - Edilivre
Préface d’Olivier Aron. Comment évoquer ce roman sans s’attarder quelques instants sur son auteur ?
Louise GAGGINI est une étoile filante au firmament, née de la lumière sacrée de Toscane, du soleil de Méditerranée et de la judaïté, fille du soleil et de l’humanité.
À cette interrogation qui fonde l’humilité des êtres et qui nous conduit à nous demander s’il est concevable de cumuler tous les talents, elle répond avec grâce, éclectisme et une féminité aussi renversante qu’ancrée dans la terre.
C’est avec une intelligence hors du commun, finesse, et une sensibilité exacerbée que, tour à tour et toujours avec le même bonheur, elle s’adonne à peindre ou à sculpter, qu’elle est musicienne, journaliste, éditorialiste arrimée à son époque, commentatrice éclairée et finalement, authentique écrivain.
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Au coeur de son oeuvre multiple et engagée, il y a l’amour et ces milliards de particules qui la relient au ciel et au «divin».
Avec IN VIVO, c’est de cet amour qu’elle choisit en voyage et comme le fil conducteur, qui seul, donne du sens à la vie, qu’elle entend parler à nos coeurs.
In Vivo est une belle histoire, qui bouscule les morales, dérange l’ordre établi. Elle enjambe les tabous, de l’âge, de la sexualité, du travers des hommes et du désir des femmes.
Finalement, si elle se termine, elle échappe au malheur et à la destruction, pour renaître à l’apogée de la vie, comme la résultante de cette même vie qui lui a donné corps et qui irrigue le récit.
Elle déroule les surprises et les pièges, sans jugement, mais sans éluder pour autant les déterminismes de l’amour, ses enjeux et ses sinuosités. Ce qui heurte ou qui dérange éventuellement nosconsciences, qui bouscule nos préjugés, devient beau, mais ce n’est pas parce que ce peut être beau que le formidable pari de l’amour est gagné pour autant, du moins formellement.
Comme incrusté dans le courant de l’histoire, Louise GAGGINI livre ici les tourments de l’écrivain, qui irriguent constamment le récit. L’écriture qui taraude, qui hésite, la question de son sens, son impérieuse nécessité confrontée au néant de la multitude…
Louise GAGGINI nous invite à aimer ce doute en filigrane et toute la complexité d’être artiste, écrivain, entre la folie, le narcissisme, l’égocentrisme, le don de soi, l’espérance et l’incarnation de l’amour dans le cosmos.
Elle éclaire notre lecture de cette petite lumière qui guide les pas de Laura sur le chemin de ses vies d’amoureuse et d’écrivain enchevêtrées, cette petite lumière que son père a posée sur sa route pour l’éternité et qui la mène irrémédiablement à la vie.
Dans un monde qui a profondément redistribué le rôle et la fonction des sexes, l’auteur nous propose de réconcilier les hommes et les femmes, tout en affirmant avec empathie et tendresse ce manque quiaffuble les hommes par nature, qui ne connaîtront jamais l’enfantement, et qui resteront par destin, incomplets, et à jamais soumis à la beauté et à la félicité des femmes.
Le regard bienveillant d’une femme libre qui est aussi une femme «emme » est d’un grand réconfort et merveilleusement apaisant.
La nature, les sens, le désir, forment un tout indissociable, une force vitale où tout s’entremêle. Le style de Louise GAGGINI parle délibérément au coeur, va droit au but, mais pour alerte qu’il soit, il laisse peu à peu la plus grande place à l’émotion brute, et c’est un peu étourdi qu’il faut reposer ce livre où se confrontent la rêverie, l’intime et l’universel, jusqu’à faire vaciller nos certitudes. »
Préface d’Olivier Aron

La trace
2011 - Marignan Editions
Artiste aux multiples facettes, Louise Gaggini (peintre, sculpteur, auteur et musicienne) a depuis quelques années développé des techniques personnelles sur l’opacité et la fluidité des matériaux dont l’amalgame donne à ses couleurs des densités nuancées et fragiles, émouvantes qui surprennent l’âme autant que le regard…
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Des tableaux où les transparences flirtent avec la matière brute et dont l’intensité lumineuse nous approche de cette création, cette aube d’un monde qu’elle voudrait retrouver et transmettre. La trace et l’enfance, des thèmes récurrents pour Louise Gaggini dont l’oeuvre nous entraîne sur des chemins sans balise où se perdre semble n’avoir d’autre but que de nous faire toucher à des rivages inédits qu’elle nous offre de rencontrer au travers de tableaux et de peintures sur lesquels les mots et les phrases courent et s’interposent dans une dispersion éclairée. Des univers et des sentiers qu’elle nous suggère de parcourir, mais dans lesquels, en fait, jamais l’on ne se perd vraiment. Au pire l’émotion est trop forte, mais on en revient apaisé et convaincu que le monde, notre monde est beau.
…et la trace de ce qui est.
Une perception, une vision qu’elle aurait de l’indicible et de l’insondable qui donne à ses couleurs et à ses tableaux une grâce singulière où l’art voisine avec le divin. Où la sobriété, parfois l’austérité et la gravité, avec la douceur d’une universalité à portée de mains. Le divin et l’universalité, des thèmes aussi importants pour elle que la trace et l’enfance, et dont son travail est imprégné ; que certaines de ses toiles imposent ainsi que des évidences. Mais d’”Avant” un tableau dont les bleus se déclinent à ne plus pouvoir les nommer et dont on veut, en vain, capturer la profondeur, à la somptuosité d’ “Effervescence” qui est de la fusion, en passant par “Au commencement” ou “My life for life”, pas une couleur, un mot, une ligne, une forme, qui ne nous ramène à une universalité où la chair et l’esprit sont enfin réconciliés. Louise Gaggini, artiste dont la modernité jaillit des peintures, des sculptures, mais aussi des romans qu’elle écrit, navigue avec aisance entre hier et aujourd’hui, entre avant et après dans une intemporalité qui nous rassure et nous lie à notre histoire. A l’histoire d’une humanité qu’elle entrevoit différemment et nous redonne avec talent. La trace de ce qui fut et qu’elle magnifie sur la toile.

Demain, comment ce sera vraiment ?
2008 - Editions Multitudes
Ce roman relate la vie et la quête de la petite tribu d’adolescents de « Dernière année avant le bac » devenus adultes. Un avenir obscurci par des crises économiques et sociales. Du réchauffement climatique au terrorisme. Mais alors que le monde explose sous les guerres et que l’eau submerge les terres, nos ex adolescents cherchent des issues pour vivre, quand même.
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Lorsque la réalité a déjà rattrapé l’imaginaire, on se pose des questions du genre et si, et si, et si tout arrivait ? L’écroulement définitif des marchés et des bourses, le terrorisme, les revendications syndicales et les rébellions, les violences populaires en France et en Europe contre tout ce qui de près ou de loin touche à l’argent et au pouvoir, dans un monde partiellement détruit par « petites » guerres nucléaires ou par la montée des eaux. Quelques pages à peine, mais qui nous interpellent parce que si ce que Louise Gaggini a écrit sur les marchés et la finance est arrivé, qu’en sera-t-il du reste qu’elle anticipe ? Qu’elle aborde d’ailleurs à peine, comme si elle avait eu peur de trop en dire, mais suffisamment pour qu’on se pose la même question : « Demain, comment ce sera vraiment ?

Les enfants sont la mémoire des hommes
2007 - Editions Multitudes
Artiste complète, Louise Gaggini signe et réunit dans ce livre d’art tout ce qu’elle est et tout ce qu’elle aime. Texte, peintures, graphisme, musique, voix, pour un conte philosophique à l’intention des hommes et des enfants. Un parcours poétique et parfois violent sur ce qu’est être un enfant aujourd’hui, toute identité confondue. Par sa diversité de conception et sa dimension universelle, hors du registre de la littérature traditionnelle, le livre de Louise Gaggini se situe au-dessus des clivages et des clans, et on le juxtapose unanimement à celui du Petit Prince et de nombreux soutiens institutionnels, hors liens politiques ou culturels, font le vœu que ce livre devienne une référence.
Si l’amour ne nous sauve pas, l’art le pourra peut-être, dit Louise Gaggini, et avec « Les enfants sont la mémoire des hommes », c’est sûr on a envie d’y croire.
Marie Dubois : Attachée de communication – Editions Multitudes

La résultante ou Claire d'Algérie
2004 - Editions Caractère
- Sélection du Prix Emmanuel Roblès, 2004
- Sélection du Prix Méditerranée, 2004
- Sélection du Grand Prix Littéraire de la Francophonie, 2004
- Sélection du Prix Méditerranée des Lycéens, 2004-2005
- Sélection du premier Roman à Laval : Lycéens et grand public, 2004
Préface de Dominique Bernard. Lorsque j’ai abordé Louise Gaggini, la résultante, je venais de terminer la lecture du Pianiste, de Wladislas Szpilman, et je me demandais quelle voix amie allait m’arracher au tourbillon de désespoir où m’avait plongé le partage de cette expérience terrible. La Résultante m’a répondu.
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Comme les torrents descendus des monts de Provence ou de Toscane et des hauteurs gitanes, les fils de son destin se sont noués et entremêlés tout au long de l’histoire, elle aussi romantique et passionnée, de la France en Algérie, depuis la prise de Constantine jusqu’aux arrachements de l’indépendance prolongés dans l’effervescence de mai 1968.
Dans son silence initial, fruit des amours paradoxales de parents irremplaçables, l’enfant Claire mûrit inconsciemment en construisant l’avidité de l’adolescence, vers qui vont venir les sensations multiples, les odeurs, les couleurs, le bleu surtout et puis la diversité des talents.
Dans son silence initial, fruit des amours paradoxales de parents irremplaçables, l’enfant Claire mûrit inconsciemment en construisant l’avidité de l’adolescence, vers qui vont venir les sensations multiples, les odeurs, les couleurs, le bleu surtout et puis la diversité des talents. Entre un père qui donne et une mère qui rejette faute de pouvoir posséder, le livre chante les origines, rythme l’apprentissage de la vie et, d’un confluent à l’autre, conduit à l’estuaire et à la mer de la maternité, ouvrant avec Cléa, seconde résultante, une nouvelle étape dans ce parcours des générations.
Plutôt que la fresque et son risque d’emphase, Louise Gaggini a eu raison de choisir la forme tendre, poignante et exultante de la musique de chambre où l’on entend, derrière le chant d’amour au père et à l’Algérie voluptueuse et meurtrie, la prière intime qu’elle adresse à l’avenir et à l’univers. Cette Résultante nous interroge, nous attire, nous embrasse, nous emporte et nous laisse, sans nous abandonner, dans la douceur de l’émotion et dans l’impatience d’un nouveau voyage.
Préface de Dominique Bernard

Dernière année avant le bac
2001 - Editions Multitudes
S’il n’y avait le bac qui les fait flipper, les parents qui divorcent, les vieux qui les draguent, la pollution, les vaches folles et le sida. Heureusement il y a les copains avec lesquels ils partagent tout. Cyniques, drôles, combatifs, émouvants, ils vivent encore leur vie comme jouent les enfants. Du lycée à l’amour, à la drogue, au jeu de la vérité, jusqu’à…
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Sciences et santé : « Ados, la tentation d’en finir »
Le roman de Louise Gaggini « Dernière année avant le bac » nous entraîne dans le monde de la jeunesse tel qu’on ne nous le montre jamais. Ni conventions ni stéréotypes. Un monde jubilatoire, éclatant et cynique dans une langue d’aujourd’hui que n’auraient reniée ni Audiard ni Queneau.
Un livre qui aborde les problèmes de la jeunesse, suicide, inceste, violence, éducation, drogue, alcool et mal de vivre, mais avec une justesse de ton, une dynamique d’écriture et une impertinence, qui font que malgré la gravité des situations, c’est toujours la vie qui l’emporte. A lire absolument si on est parents, mais un roman destiné aussi aux éducateurs, aux professeurs de la santé et de l’éducation, et aux ados évidemment, qui seront c’est sûr, heureux d’être si bien racontés.
L’Échos du Village : « Critique d’un roman argotique »
Le style ici contraste avec la rhétorique pompeuse qu’on a souvent coutume de croiser dans la littérature. L’auteur, Louise Gaggini, écrit d’une façon plus ou moins argotique les péripéties d’une bande d’adolescents. Et nous sommes dans cet ouvrage à des années lumières de l’imagerie de la jeunesse dorée.
Des adolescents qu’on condamne à devenir adultes alors qu’ils sont assurément dans le « complexe du homard ».
Conscients de la mesquinerie des rapports hommes-femmes qui les entourent et auxquels ils ressembleront un jour, ils s’adonnent par réaction et inexpérience à différents excès et dangers.
Comment s’en sortiront-ils ? Esquiver ou tenter de s’accommoder ?
Les essais ancrent l’illusion au réel…




